Les TESTES ALLERGOLOGIQUES
A quoi ça sert ?
Le test d'allergie cutané (ce qui veut dire "par la peau") permet de confirmer à quoi tu es allergique.
Pour cela, on met en contact avec ta peau différents éléments qui peuvent provoquer des allergies pour voir si une réaction se produit. Ces éléments s'appellent des allergènes.
L’incidence des maladies allergiques est en nette croissance et d’après les experts une personne sur 2 de la population mondiale serait atteinte d’ici l’an 2020.
La pollution atmosphérique en est pour beaucoup.
Nous réalisons quotidiennement des tests allergiques et nous sommes étonnés par le nombre croissant de patient qui souffre de ces maladies principalement la rhinite, l’asthme et la conjonctivite.
Les prick tests :
Les tests cutanés sont rapides, ne provoquent que de très faibles douleurs, fiables et permettent en 15 à 25 minutes, dans la majorité des situations, de connaître les allergènes responsables.
La lecture du test :
Une réaction allergique positive provoque une rougeur de la peau ressemblant au bouton d'une piqûre de moustique accompagné de démangeaisons.
Le principe des tests consiste à reproduire sur la peau une réaction allergique.
Une goutte de l'allergène suspecté est déposée sur la peau ; Puis au centre de la goutte, on pique avec une petite pointe.
Une réaction ressemblant à une piqûre de moustique à l'endroit du test, témoigne que l'allergène testé peut être responsable de certains symptômes.
Une technique bien acceptée : Cette technique est bien acceptée, même par de très jeunes enfants.
Attention : des tests cutanés positifs ne signifient pas forcément la présence d’une allergie
10 à 20% des tests cutanés positifs ne signifient pas forcément que la personne testée est allergique à l'allergène testé.
Les tests cutanés peuvent être pratiqués chez les enfants : Ces tests peuvent être pratiqués chez les enfants en bas âge, contrairement à l'idée reçue qu'on ne peut pas faire de tests cutanés chez les jeunes enfants.
Attendre qu'un enfant atteigne 5 ou 6 ans avant d'effectuer des tests retarde le diagnostic et la mise en route des traitements et aggrave les manifestations.
Le consensus actuel précise que ces tests peuvent s'effectuer très précocement, même avant 1 an si des manifestations respiratoires sévères, des épisodes d'urticaire ou d'œdème surviennent chez un enfant.
Contre-indications :
Patient sous ß-bloquant.
Patient en crise d'asthme.
Poussée d'eczéma.
Médicaments susceptibles de diminuer la réactivité cutanée
Antihistaminiques H1 surtout ; la durée du sevrage préalable varie avec les antihistaminiques.
Les corticoïdes systémiques en cures courtes ne modifient pas la réactivité cutanée.
Les tests allergiques, moyen simple pour explorer l’atopie permettent de confirmer un diagnostic souvent porté à tort et proposer l’éviction ou le traitement.
Mesures d’éviction des acariens
L’allergie aux acariens hôte de la poussière de maison, est souvent responsable d'asthme, de rhinites, de conjonctivites.........etc.
Chez un patient déjà allergique aux acariens, un taux >100acariens/ g de poussière peut déclencher les manifestations allergiques.
Chez un jeune enfant né de parents allergiques l’allergie va s’acquérir d’autant plus vite qu’il sera en contact avec beaucoup d’acariens.
La prévention et le traitement de cette allergie nécessitent des mesures visant à réduire la quantité d’acariens.
Le lit du patient :
Dans une habitation, les acariens sont surtout trouvés dans les matériaux textiles notamment la literie...
Le matelas de préférence en matière synthétique doit être enfermé hermétiquement dans une housse en plastique, vendu dans le commerce ou confectionnée à l’aide par exemple d’une toile cirée entourant tout le matelas et collée à l’aide d’un large ruban adhésif. Avant d’effectuer cette mesure il est recommandé de passer l’aspirateur sur les deux faces du matelas pendant 10 min.
Si le patient ne supporte pas le contact avec cette housse en plastique, il est possible la recouvrir d’une couverture synthétique sur laquelle sera ensuite posé le drap.
L’oreiller peut être aussi mis dans une housse plastique.
Le sommier doit être à lattes ou en métal en aucun cas il ne doit être recouvert d’un tissu, si non l’entourer de plastique.
Les oreillers, couvertures et couettes de laine ou de plumes doivent être remplacés par des objets similaire en synthétique.
Les couvertures, les couettes, les draps, les couvres lits, les oreillers et les traversins doivent être lavés à l’eau chaude (si possible 60°C) tous les 15 jours. Le lavage détruit en partie les acariens.
Aménagement et mesures hygieno-domistique dans la chambre à coucher :
Les rideaux et les doubles rideaux doivent être lavés tous les 3 mois car ils retiennent la poussière donc les acariens.
Il ne faut pas mettre un tissu ou moquettes sur les murs qui devront plutôt être peints ou couverts de papier lessivable.
Les chaussures ne doivent pas être dans la chambre.
Tous les nids à poussière tel que : tapis, descente de lit, fauteuils bibliothèque, tableaux, étagères, bibelots, peluche doivent être si possible supprimé de la chambre.
Le linge mis occasionnellement et non lavés comme les manteaux ; imperméables, pull-over, jupe… doit être rangé hors de la chambre. Dans les placards et les armoires il ne doit y avoir que le linge lavé.
La chambre doit être nettoyé tous les jours par une personne non allergique en l’absence du patient. On doit aspirer, passer un chiffon humide sur toutes les surfaces des meubles, aérer le lit.
Il faut se rappeler qu’après le passage d’un aspirateur ordinaire on augmente la quantité des acariens dans l’atmosphère.
Il convient de laisser donc les fenêtres ouvertes durant toute l’aspiration et ou moins dans les 2heures qui suivent ;
La chambre ne doit pas être à une température supérieur à20°C et il faut éviter tous les causes d’humidité (plantes vertes……etc.).
Les animaux doivent être exclus complètement de la chambre car ils sont parfois porteurs d’acariens.
On outre on peut devenir allergique dans les mois ou les années qui suivent l’introduction d’un animal à poils dans l'habitation.
Les moquettes en laine doivent être supprimées. En revanche, s’il on ne peut pas enlever les moquettes elles doivent faire l’objet d’un nettoyage quotidien par aspiration et éventuellement par l’utilisation d’un extracteur de moquettes tous les 3 à 6 mois qu’on peut louer dans un grand magasin.
Dans le salon :
On passe parfois plusieurs heures assis dans le fauteuil ou canapé. Là encore il y a de nombreux acariens et les mêmes mesures que pour le lit doivent s’appliquer (housse en plastique, lavage fréquent etc..). Et toutes les mesures doivent être particulièrement et rigoureusement appliquées dans la maison de compagne et les chambre d’amie.
La place des acaricides :
Il existe actuellement dans le commerce des produits qui peuvent tuer les acariens (ACRDUST, ALLERBIOCID, PARAGERM AK, KING etc.…) ils ont une certaine efficacité mais leur application doit être renouvelé plusieurs fois par ans.
Ces acaricides ne remplacent en aucune façon les mesures précédentes, il s’agit que d’une aide supplémentaire (endroit moins accessible au ménage).
Les acariens sont les plus fréquents des pneumo-allergènes responsable d’asthme.
La désensibilisation ou l’immunothérapie spécifique reste le seul traitement de l’allergie
IL existe actuellement trois techniques pour cette désensibilisation :
L’injectable : existe depuis plus de soixante ans sous forme d’injection en sous cutanée (1 injection /semaine pendant 2 à 3 mois puis 1 injection /4 à 6 semaine)
La sublinguale : sous forme de goutte à mettre sur un morceau de sucre ou de pain sous la langue ; relativement récente même efficacité que la précédente mais plus chère et nécessite beaucoup d’assiduité.
Les comprimés : d'utilisation facile et très pratique ne sont pas encore disponible.
Nous disposons actuellement aux MAROC des deux premiers traitements. Le patient peut en avoir le choix selon les disponibilités.
Avec quel matériel ?
Pour faire un test d'allergie on utilise :
Des liquides qui contiennent un allergène.
Des petits bâtonnets en plastique.
Les bâtonnets ont un bout très fin pour faire un minuscule trou dans la peau et faire rentrer un peu de liquide en dessous.
Où se fait la piqûre ?
On fait le test d'allergie sur la peau de l'avant-bras ou du dos.
Qui fait la piqûre ?
Le test d'allergie peut être fait par le médecin allergologue ou un(e) infirmier(e).
Après la piqûre
On attend qu'une réaction se produise. Il ne faut pas toucher les gouttes, ni gratter ta peau.
Cette étape dure un quart d'heure environ.
Si la peau gratte, devient un peu enflée et rouge sous une goutte, on dit que la réaction est positive : tu es très certainement allergique à l'élément contenu dans le liquide.
Si la peau ne réagit pas, l'allergologue peut décider de te faire d'autres tests lors d'un prochain rendez-vous.
patch teste
Le test épicutané (Patch tests) est une méthode utilisée pour déterminer si une substance spécifique est capable de provoquer une réaction inflammatoire de la peau. Cette technique est souvent utilisée pour tester les allergènes.
Toute personne présentant une dermite de contact et / ou dermatite atopique dont on soupçonne l’origine allergique doit se voir proposer des tests épicutanés. La première consultation durera environ une demi-heure. 25 à 150 substances répertoriées comme allergènes déposés en très faible quantité sur des carrés de plastique ou des cupules rondes en aluminium sont appliquées à la partie supérieure du dos ou sur l'avant bras. Ils sont maintenus en place par du ruban adhésif hypoallergénique. Les patchs doivent rester en place sans être déplacés pendant au moins 48 heures.
Lors du deuxième rendez-vous, en général deux jours plus tard, les patchs sont enlevés. Parfois d’autres patchs seront encore appliqués. L’emplacement des zones où sont collés les patchs est repéré et marqué d'une manière indélébile par un stylo feutre noir ou tout autre marqueur pour identifier la substance qui a été testée.
Ces marques doivent être encore visibles au troisième rendez-vous, en général, deux jours plus tard (4 jours après l'application) pour la lecture des résultats. Si nécessaire, une lecture intermédiaire peut être nécessaire entre le 2e et le 3e rendez-vous.
Les réactions d’irritation vont de l’éruption exsudative à la pustule folliculaire et aux réactions à type de brûlure. Les réactions douteuses se limitent à une tâche rose sous le patch. Les réactions faiblement positives se manifestent par des papules légèrement surélevées roses ou rouges. Les réactions fortement positives correspondent à des papulo-vésicules et les réactions explosives à des phlyctènes ou des ulcérations. La pertinence du résultat dépend de la localisation et du type de dermite et de la spécificité de l'allergène. L'interprétation des résultats nécessite une formation et une expérience considérable. Si le résultat est considéré comme positif, la personne est très probablement allergique à cette substance.